La relation que vous entretenez avec votre habitation est fondamentale : c’est une projection de soi. Le rôle de l’architecte d’intérieur est d’analyser au mieux cette cohabitation. Aujourd’hui, on va parler des attitudes et certitudes qui vont déterminées l’aménagement de l’espace.
Attitudes et certitudes – l’appropriation des lieux
L’enjeu de l’architecte d’intérieur est de mettre en avant l’aménagement de l’espace en tenant compte des habitudes, de la culture et des besoins des habitants dans leur quotidien. Elle est la forme accomplie de l’architecture dans ses détails jusque dans les plus fins. Chaque personne est différente. L’authenticité est la valeur de l’être humain, chacun pense, ressent et agit différemment, il en de même pour les espaces. Ainsi, un espace peut réveiller la tranquillité chez une personne et la tension ou l’oppression chez une autre.
L’actualité économique et sanitaire internationale actuelle a démontré l’importance que l’habitant attribue à son intérieur. L’espace vital a pris tout son sens depuis le début de l’année 2020. L’habitation s’est transformée en aquarium, l’occupant des lieux se retrouva en apnée dans un espace en vase clos avec l’ensemble de ses cohabitants qu’il avait peut-être l’occasion de croiser qu’occasionnellement.
La façon d’habiter se déclinent alors selon divers parcours et degrés d’intimité, selon différentes enveloppes : le corps, le mobilier, l’espace intime, l’espace privé, l’espace de l’entre-deux (semi-privé/semi-public), l’espace public (la rue, le quartier, la ville). Habiter un lieu signifie s’approprier ce lieu. L’appropriation permet la maîtrise de l’espace, autant privé que public, et pose le statut social de l’occupant.
Attitudes et certitudes – l’importance du choix des matériaux
Le constat de l’importance de notre impact sur notre environnement est dorénavant avéré. L’architecte d’intérieur se doit de proposer des pistes de choix de matériaux qui permettent de préserver l’environnement et de réduire les déchets, à la fois sur le chantier mais aussi en fin de vie grâce au recyclage. Dans une habitation, le contact avec les matériaux est permanent, comme les peintures ou les revêtements de sol. Un matériau respectueux de l’environnement ne doit contenir aucun composant dégageant des substances toxiques (telles que le formaldéhyde ou les COV) afin de garantir la santé de ses occupants.
Ces matériaux sont désormais présents à tous les niveaux de la construction : gros-œuvre, isolation, second-œuvre mais également décoration.
Attitudes et certitudes – l’organisation des pièces
L’architecte d’intérieur doit percevoir la hiérarchie déterminée par l’occupant dans l’organisation des pièces de sa maison. La succession de pièces ou d’espaces auxquels sont attribués des usages relève des étapes du quotidien qui répondent aux besoins élémentaires de chacun. Tout le monde (ou presque) bénéficie, au sein de l’habitation, des mêmes fonctions et usages élémentaires, et c’est l’aménagement de chacune de ces pièces et recoins qui constitue le véritable « chez-soi », qui personnalise le logement.
L’habitation se développe dans un climat affectif qu’il faut protéger contre toute intrusion. Habiter, c’est également se situer et exister aux yeux des autres. La demeure est un lieu de représentation où se développent sociabilité et convivialité. Habiter est pouvoir occuper l’espace jusque dans les recoins, investir chaque pièce pour s’y sentir bien, placer ses propres objets là où ils peuvent renvoyer une image satisfaisante de soi afin de s’accepter, assumer ce que l’on représente. L’habitation doit pouvoir être vécue en fonction de ses différentes humeurs, et son occupant doit réussir à la faire vivre par les gestes et les rituels du quotidien : le confort du lit, l’odeur matinale du café, l’apaisement à la vue d’une photo, les bruits de la rue, etc.
L’architecte d’intérieur doit orienter l’habitant vers son espace, c’est-à-dire se l’approprier, en déterminer les limites. Ces limitations se déclinent à différentes échelles :
- les limites intérieur/extérieur côté jardin ou côté rue, côté immeuble ou côté terrasse, côté forêt ou côté champs.
- les limites au sein même du logement qui définissent les usages collectifs familiaux des usages intimes individuels.
Ces analyses de l’architecture d’intérieur se déclinent en milieu professionnel avec l’agencement intérieur des commerces et boutiques, des restaurants et brasseries et des bureaux. il doit pouvoir intervenir sur tous type d’espace, de 15 m2 à 1000 m2 ou plus.
0 commentaires